PASSEPORT POUR LA NOUVELLE ERE
Suite 8
CHAPITRE VII :
COMMENT VIVRE ET FAIRE LE BIEN EN SACHANT QUE LE MAL N’EXISTE PAS ?
C’est vrai que l’ego est prompt à juger, et a besoin de cela pour se différencier du reste de l’infini. Et qu’il peut être dérouté à l’idée que tout est nécessaire au Tout. Ce qui est une évidence. TOUT EST NECESSAIRE AU TOUT.
Difficile à partir de là de juger ceci en bien ou en mal.
Il n’y a pas un type de relation qui n’ait pas sa place dans le grand concert vibratoire entre la division absolue et l’unité absolue.
Alors bien sûr, à partir du moment où on a compris d’où vient la dualité, on ne peut plus vouloir supprimer un des deux pôles. On ne peut pas arracher son Nord ou son Sud à un aimant. D'ailleurs le module III montre bien qu'il n'existe pas, comme on le prétend généralement, des particules positives et des particules négatives, mais que toutes sont des aimants dualistes, attractifs et répulsifs à la fois. Et que c'est le seul moyen de constituer des atomes pérennes, et donc nos univers.
La dualité c'est d'abord la nullité et l'infinité du néant, on l'explique en long et en large dans le module 2, mais c'est aussi, une fois que l'évolution a fait son œuvre grâce à cette dualité, la relation MOI/UNIVERS. Ou moi/autrui.
En réalité, ma vie, c'est toujours une relation entre moi et mon univers, et c'est la qualité de cette relation qui me rend heureux ou malheureux.
Toujours un état d’être se définira par rapport à son complément, et on pourra soit haïr ce complément soit l’aimer, on a le choix. De là découle bonheur ou malheur.
Tout part de Soi. C’est au centre de l’infini que se décide quelle relation on joue, quel rôle on joue, quel niveau d’amour on manifeste. Cela n’est pas décidé par l’Absolu, il n’y a pas d’Absolu. Ni par l’infini ni par le Néant. Il n’y a personne pour décider à notre place. Seul SOI est conscience et créateur.
On peut toujours dire que c’est à cause de notre éducation, ou de notre passé, ou de nos habitudes que nous agissons de telle ou telle façon, mais ce n’est la faute de personne à part soi. Notre passé ne nous impose rien, il s’agit simplement de mémoires qui nous orientent de façon à les confirmer, à ne pas les remettre en cause, mais elles ne nous imposent rien. On peut se libérer de ses conditionnements, mais pour cela il faut évidemment ne pas y être attaché. En général on s'y agrippe, justement dans le but fallacieux de ne pas évoluer. Peur de l'ego une fois de plus.
Mais on est toujours libre de décider de ses intentions, elles se décident en réalité dans l’instant et ne sont pas impliquées par un passé. C’est dans l’instant que je décide qui je suis, comment j’agis, comment j'aime. Car être c’est agir. Etre, c’est être un but, une énergie créatrice donc. Et ce but personnel est-il défini par le Grand But ? Bien sûr que non, le Grand But n’est pas quelque chose ni quelqu’un, il n’a pas conscience, il VEUT TOUT (comme disait St Paul). Plus exactement il NECESSITE tout. Et parmi cette infinité de possible, qu’est-ce qui fait que j’ai une attitude ou une autre ? Moi. Là où je me crois, je décide en toute liberté, car c’est en toute liberté que j’obéis ou pas aux injonctions de mon passé, que je maintiens ou pas mes habitudes, que je m’attache ou pas à tel type de personnalité, que je décide ou pas d’être tel type de relation par rapport à ce que j’ai manifesté comme univers personnel. En fait je décide à chaque instant si j'obéis à mes peurs ou si j'ai le courage d'aimer.
Face à mon univers, toutes les relations sont possibles. Mais je ne crois généralement qu’à une seule possibilité, celle qui correspond aux habitudes de l’ego que je tiens à maintenir. Mes mémoires, souvent sub-conscientes. Mémoires que j’entretiens par peur de l’infini, du néant, et je les entretiens en leur donnant le pouvoir sur ma vie. Ce n'est pas plus compliqué que cela. C'est largement expliqué, démontré et solutionné dans le module 10 en collaboration avec Louise Gervais.
Et donc si j’ai un peu de Connaissance et que cet infini ne me fait plus peur, que je sais qu’il ne me menace pas et que mon ego est fait pour changer, pour mon plus grand bien, rien ne m’empêche de changer ces habitudes, de créer la relation que je souhaite, quelles que soient les mémoires auxquelles je me suis identifié jusqu’à présent. Tout une attitude qu’on développe dans les modules d’Ontologie et de Métaphysique opérative.
Alors, face à cette responsabilité, je pourrais être amené à juger encore plus, à considérer que personne n’a d’excuse, que celui qui fait le mal choisit de faire le mal. Oui, il choisit, personne et aucun passé ne choisit à notre place. Mais cela ne regarde que lui, c’est sa responsabilité face à son destin, face à l’Absolu, face à sa conscience. Et en aucun cas je ne peux le juger, pas plus que mes propres choix ne peuvent ni ne doivent être jugés par autrui. De toute façon le rôle qu’on joue sera joué par quelqu’un, et le mien aussi si j’en joue un autre. C'est moi qui décide si je suis homme à agir de telle façon ou de telle autre.
Chaque rôle permet tous les autres rôles. Est-ce pour autant qu’il faut se dire : je ne dois pas faire le bien car j’oblige quelqu’un à faire le mal ? C’est absurde car il n’y a ni bien ni mal : tout est nécessaire au Tout encore une fois. Les destins des autres sont leurs affaires. Le mien, si j’ai compris ce que je suis, c’est d’aller à l’Absolu par le chemin le plus direct et le plus rapide possible. Même si c’est sans fin et que de toute façon tout revient au même : de toute façon personne n’est parfait, et comparé à la perfection, tout le monde peut se considérer comme médiocre car on est toujours au milieu face à l'infini. Ce serait tout autant une erreur. Ce jugement est néfaste car si on voit les choses avec le recul métaphysique nécessaire, on sait que chacun est indispensable et parfait dans son rôle. Autant donc voir du merveilleux partout plutôt que de la médiocrité partout.
Je n’ai pas à me comparer à une perfection qui n’a pas de réalité ni même de possibilité. Je n’ai qu’une chose à faire : m’occuper de mon propre destin, gérer ma propre volonté, moduler mes propres désirs, réaliser mes propres objectifs, dont l’un, lorsque j’ai compris, est d’aider autrui à trouver et réaliser ses désirs de cœur. Ce qu’on appellera le « Partage des Buts ». On en parle beaucoup dans les modules ontologiques et spirituels.
C’EST MON NIVEAU DE COMPREHENSION QUI DETERMINE MON NIVEAU DE RESPONSABILITE, et ce n’est que par rapport à ce niveau de responsabilité que je peux considérer ET SAVOIR si ce que JE fais est « bien » ou est « mal ». Les philosophes grecs « stoïciens » disaient la même chose.
Car le bien et le mal existent, mais UNIQUEMENT POUR MOI. Vu de l’extérieur, tout est indifférent, tout est parfait, tout est nécessaire. Est-ce que cela veut dire que je doive tous laisser faire et me désengager de toute intervention pour améliorer la situation ou m’opposer au « mal » ? CERTAINEMENT PAS. Il n’y a pas à juger, il y a à AGIR, en réaction à cet univers que je me donne précisément pour y réagir, parce qu’y réagir définit mon niveau spirituel du moment, et donc détermine mes besoins spirituels pour l’avenir.
C'est dans le but d'y réagir, et de manifester ainsi mon niveau de compréhension, que je me retrouve dans telle ou telle situation. On comprend mieux maintenant le fait qu'il n'y a pas de hasard : ma façon de réagir détermine ce que je vais me donner comme vécu et comme destin. C'est ce que d'autres appelle le « karma ».
C’est pourquoi tous les sages, tous les grands éveillés, ont passé le plus clair de leur temps à faire la guerre, à réagir, à empêcher, à sauver, à aider, parce qu’intervenir, c’est manifester LEUR NIVEAU D’AMOUR PERSONNEL, et il n’y a pas de niveau d’amour qui ne se manifeste pas par des actes d’amour.
En manifestant leur niveau d’amour personnel du moment, non seulement ils assument leur niveau de compréhension, puisque la compréhension détermine le niveau d’amour et non l’inverse, s’ouvrant la voie pour des évolutions futures, mais en plus ils montrent l’exemple de celui qui se considère comme le sommet de sa pyramide universelle, le sommet de son univers qui a une forme de pyramide puisqu’il en est le sommet. L’énergie se concentre toujours plus depuis la dispersion infinie (discontinuité de l'énergie sous forme de particules) jusqu'à l'unification totale (inaccessible). Il y a donc unification croissante du bas vers le haut, c'est ce qui détermine TOUT L'EVOLUTION DE L'UNIVERS Y COMPRIS LES REGNES DE LA NATURE. Du bas vers le haut. Et plus on monte, moins on est nombreux du fait de cette concentration de l'énergie.
Les étudiants adorent en général cette « Pyramide de l'Evolution » décrite et dessinée dans le module IV qui parle notamment de l'apparition de la vie et de ce qui se passe à la mort.
Un niveau de conscience (ou plus exactement un niveau d'amour), cela se manifeste par des actes. Le module XI (sur l'éveil spirituel) vous a expliqué comment gérer cette évolution. Que serait une relation au monde, qui ne se manifesterait pas ? Ce ne serait tout simplement pas une relation au monde. Et la Spiritualité n’est QUE relation au monde, relation à la MATIERE. Au RELATIF. Il n'y a aucune relation possible effective à l'Absolu. Même si tout le monde se l'imagine, en particulier dans les pratiques religieuses habituelles.
Les sages ont toujours agi, parfois avec force, ou guerroyé, au lieu de rester dans l'inaction, MAIS JAMAIS AVEC HAINE. Cela n’a rien à voir. Se battre avec haine est une guerre de l’ego, et c’est ce que chacun doit éviter. Et pour cela éviter de juger l’autre en bien et en mal. Mais se battre sans haine est un acte hautement spirituel. Non pour l’ego, mais pour l’harmonie du Tout. Pour ne pas être seul à être en paix.
Certains se disent parfois : si je ne juge pas en mal je n'ai pas envie de réagir. C'est faux. On doit agir et réagir pour faire progresser la paix et l'unité. Pas pour détruire ce que provisoirement on considère comme le « mal ». Le « mal » est toujours relatif à celui qui juge. Le bien n'est pas relatif. Il n'y a qu'un sens à l'évolution comme au temps.
De toute façon tous ceux qui font la guerre cherchent la paix, même si parfois, pour eux, la paix n’est possible qu’en exterminant tous ceux qui ne sont pas de leur avis. Il ne s’agit pas de juger les niveaux d’amour par rapport à soi, il s’agit de les juger les uns par rapport aux autres. Tout ce qui est en bas a vocation à s’élever vers le haut, et le bas existera toujours. Si je juge le mal, c’est toujours par rapport à moi, mon ego. Si je ne suis pas l’ego mais l’évolution elle-même, dont toutes les étapes font partie (et si on est aujourd’hui un peu plus en haut c’est parce qu’on a fait l’expérience du bas ou en tout cas qu’on a besoin de contenir et avoir assimilé ce bas pour être en haut), alors je ne vois pas le mal. Je ne vois que toutes les formes de l’amour, des plus primitives aux plus élevées, et toutes sont nécessaires. Grâce à elles, JE Suis.
Cela veut-il dire tout pardonner ? Evidemment, mais pardonner avec les yeux de la Connaissance, non avec les yeux de l’ignorance qui pardonne sans savoir, qui pardonne tout en jugeant.
On précise tout cela dans les modules. Ceux qui connaissent Ho'oponopono ont déjà compris de quoi on veut parler.
Si le mal n’existe pas, cela signifie que TOUT EST PARFAIT, tout est bien, puisque créé pour le bien, par le But. Juger en bien n’est pas juger. C’est le seul constat vrai. Constater le mal c’est juger, c’est donner le pouvoir à l’ego et commencer à haïr.
De toute façon il ne faut pas confondre « ne pas juger » et « se résigner », c'est le contraire. Je ne peux réagir correctement que si je ne juge pas. Se résigner c'est accepter que les choses restent en l'état au lieu de progresser vers un mieux. On a vocation à toujours encourager l'harmonie, la paix, l'unité. Il faut toujours chercher cette progression, et jamais se dire que si on accepte le passé c'est une façon de le reproduire. C'est le contraire. En l'acceptant tel que cela a été JUSQU'A PRESENT, je me rends capable de le changer. La décision de l'instant est libre.
Vivre avec la connaissance que le mal n’existe pas, cela n’a de sens que lorsque j’ai compris que je ne suis pas l’ego et ne cherche pas à le sécuriser en évacuant ce qui lui fait peur. Tant que je suis l’ego, je jugerai en mal, et ce n’est pas gravissime. Tout le monde évolue, on ne peut y échapper, et on ne peut échapper au fait d'avoir vu le mal un jour, et un autre jour de ne plus le voir car on a compris comment fonctionne l'univers.
C’est en ne voyant pas la guerre dans l’autre mais dans mon œil, là où en fait on peut faire la paix, qu’on construit un monde meilleur.